Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Christopher et lors d’un voyage en Chine en 2008, j’ai contracté un virus qui refait surface régulièrement : L’envie de partir à l’autre bout du monde et rencontrer un maximum de gens d’autres pays, de cultures différentes.

Cette année, ce virus m’a amené à me poser pour plusieurs mois en Corée du Sud, principalement pour effectuer des missions de volontariat.

Volontariat en Corée du sud, l'expérience de Christopher du blog Tour-monde.fr

Combien de temps as-tu habité ce pays ?

Je suis arrivé le 11 juin et je repars le 20 décembre. J’ai donc passé un peu plus de six mois en Corée du Sud, interrompus seulement trois semaines en Septembre pour découvrir le Japon. Cela en fait ma deuxième plus longue expérience dans un pays étranger après un échange universitaire il y a une dizaine d’années, en Angleterre. Mais forcément, la différence culturelle est cette fois-ci bien plus importante !

En quoi ont consisté tes missions de volontariat ?

J’ai eu deux missions différentes, les deux dans le domaine de l’éducation. Pour la première, je travaillais dans un centre, à la campagne, qui accueille des enfants après les cours. Je devais organiser diverses activités pour les enfants et notamment préparer plusieurs classes d’anglais chaque jour.

Pour la deuxième mission, j’étais dans un lycée alternatif. J’enseignais cette fois-ci l’anglais à des adolescents de 16 à 18 ans.

Maîtrisais-tu déjà le coréen?

Non, en fait, mis à part l’anglais que j’ai pu renforcer avec mon échange et mes nombreux voyages, je ne suis vraiment pas à l’aise avec les langues étrangères. Je voulais apprendre les bases du coréen avant d’arriver sur place et repoussait toujours l’échéance. Arrivé sur place, j’ai appris quelques mots mais je ne me suis jamais réellement intéressé à la langue. Je n’en suis pas très fier, mais bon, ça a toujours été un point faible chez moi, j’ai appris à faire avec, et cela ne m’a pas trop empêché de rencontrer et d’échanger avec plein de locaux de tous les âges.

Volontariat en Corée du sud, l'expérience de Christopher du blog Tour-monde.fr

Quel hébergement as-tu trouvé ?

En fait, j’étais logé dans le cadre de mes volontariats. Pour le premier, je dormais dans la salle informatique du centre avec les deux autres volontaires. Tous les matins, on devait s’assurer qu’on ne laissait pas trop trainer nos affaires pour que les enfants puissent bénéficier des lieux. De leur coté, ils ne se gênaient pour squatter nos lits quand ils en avaient envie !

Pour la deuxième mission, j’étais logé directement dans le lycée. Nous étions deux volontaires et aurions normalement du dormir dans le dortoir des élèves, mais une maison généralement mise à disposition d’un professeur était libre et on a pu l’utiliser. Cela nous a offert un certain confort puisque nous avions chacun nos chambres. En revanche, il n’y avait pas de lit, on devait dormir à la Coréenne, avec un simple Tatami sur le sol.

Ces deux sites étant situés en pleine campagne, j’ai eu l’opportunité de découvrir des coins assez reculés de la Corée du Sud, mais je ne pouvais pas forcément trop me déplacer, notamment lors de la première mission, faute de transports publics réguliers.

Comment as-tu financé ce séjour ?

En fait, le logement et la nourriture sont fournis par l’organisation. Comme j’étais à chaque fois loin de tout, je n’avais pas l’opportunité de dépenser beaucoup, ce qui m’a permis d’économiser pas mal de sous ! Au final, je n’ai eu à dépenser que pour mon billet d’avion et mes excursions du weekend. J’ai pu financer ce voyage car je pouvais travailler à distance, en écrivant des articles (notamment sur le voyage et le cinéma) pour quelques entreprises.

Quels étaient tes rapports avec les coréens ?

Comme je suis venu dans le cadre de missions de volontariat, j’ai pu expérimenter le fait de travailler avec des Coréens au quotidien, et à vrai-dire, ce n’était pas toujours de tout repos. Nous avons deux cultures très différentes et les façons de travailler ne sont pas du tout les mêmes en France et en Corée du Sud.

Grâce au volontariat, j’ai eu l’opportunité de côtoyer régulièrement des Coréens de 7 à 77 ans, vivant principalement à la campagne mais aussi venant de grandes villes comme Séoul. Globalement, je n’ai pas ressenti trop de difficultés liées à la barrière de la langue dans mes relations avec les Coréens excepté avec les élèves du lycée, qui n’étaient vraiment pas à l’aise avec le fait de communiquer en anglais malgré une volonté certaine d’échanger pour certains.

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Quelles difficultés as-tu rencontrées?

La difficulté principale est une différence culturelle majeure. Dans le travail, la hiérarchie joue un rôle très important. Quand la personne en charge prend une décision, il faut la suivre sans la remettre en cause. J’ai parfois essayé de faire des suggestions, de prendre des initiatives, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas quelque chose qui intéressait les gens pour qui je faisais ces missions de volontariat. Ils avaient une idée bien précise de mon rôle et je devais m’y tenir.

As-tu eu le temps de visiter le pays ?

Oui, je suis arrivé deux semaines avant le début de ma première mission et je repars deux semaines après la fin de la deuxième. Durant l’automne, j’ai également voyagé quasiment tous les weekends. Je n’ai bien sur pas « tout » vu, mais j’ai fait pas mal de villes, parcs nationaux et autres sites touristiques réputés.

Deux temps forts de ces moments libres ont été le festival de la boue à Boryeong et l’exploration d’un hôpital psychiatrique abandonné près de Séoul.

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Les avantages de ta vie dans ce pays /les inconvénients :

L’un des avantages du mode de vie que j’ai eu ces derniers mois est la possibilité de faire un nombre de rencontres incroyables en peu de temps. J’ai rencontré plein de Coréens, mais aussi des étrangers, volontaires comme moi, des expatriés, souvent des professeurs d’anglais, ou simplement touristes venus des 4 coins du monde. L’autre avantage est le cadre de vie. J’étais en zone rurale, entouré des montagnes. C’était un plaisir de voir une telle nature chaque jour.

Pour ce qui est des avantages de vivre en Corée à proprement parler, je dirais que l’un des aspects les plus attrayants est l’enthousiasme des jeunes Coréens. Ils conservent jusqu’à 25 ans, et même au-delà, mais dans une moindre mesure, une attitude plus « enfantine », plus légère vis-à-vis des choses que nous pouvons le faire en France. Ils sont souriants et ne se prennent pas la tête pour un oui ou pour un non, ce que je peux avoir un peu trop tendance à faire. C’était très enrichissant pour moi d’être dans ce cadre plus relax.

L’inconvénient majeur, comme je l’ai évoqué, est le fonctionnement du travail. Ce système de hiérarchie, qui déplait à des plus en plus de Coréens d’ailleurs, a créé plein de désillusions pour des étrangers. J’en connais qui sont venus une première fois pour du tourisme, sont tombés amoureux du pays, et lorsqu’ils sont revenus pour travailler, ont vite déchanté à cause du monde du travail. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs, elle est juste d’une couleur différente 😉

Qu’est-ce qui t’as manqué de la France ?

Sans hésitation la nourriture ! J’adore me faire plaisir en mangeant, et dans tous mes voyages, au bout de quelques semaines, je salive en pensant à la nourriture française que je retrouverais à mon retour.

En plus, la nourriture coréenne est celle qui m’a le moins séduit en Asie. Elle manque de diversité et il y a beaucoup trop de plats épicés à mon goût. Et manger matin, midi et soir dans une cantine n’aide pas à trouver des bons plats et de la variété…

Tu rêverais de vivre où maintenant ?

En fait, il n’y a aucun pays ou je rêve particulièrement de vivre. J’ai encore envie de découvrir d’autres pays, y rester un certain temps, mais pas pour 6 mois, en tout cas pas maintenant. Et si une expérience d’expatrié, dans le futur, n’est pas à exclure, je me vois quand même toujours significativement ancré en France.

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Recommandes-tu de tenter cette expérience d’expatriation ? Pourquoi ?

Oui totalement ! Je pense que vivre dans un autre pays, rencontrer des personnes d’autres cultures, est un accélérateur de « croissance », une opportunité incroyable de grandir. Chaque fois que je voyage ou passe un peu de temps dans un pays différent, j’ai l’impression d’apprendre, changer beaucoup plus que si j’étais resté au même endroit, avec une routine qui s’installe progressivement.

Et pour ceux qui ne peuvent pas partir plusieurs mois, il existe toujours la possibilité de vivre ce genre d’expériences sur quelques semaines. Cet été, un camp de 15 jours était organisé dans le centre ou je faisais mon volontariat. Une quinzaine d’adolescents de 16 à 17 ans sont venus pour s’occuper d’enfants coréens et chinois. Je pense vraiment qu’ils ont vécu une expérience très forte, riche en émotions, et assez unique pour leur âge.

Peut-on te suivre sur un blog ?

Oui, j’écris depuis un peu plus d’un an sur mon blog tour-monde.fr. Vous y trouverez mes aventures en Corée du Sud et au Japon (même si j’ai du retard), mais aussi les récits de mes précédents et futurs voyages !

Cet article a 3 commentaires

  1. Koalisa

    C’est vraiment chouette de partir comme ça, je crois qu’on découvre beaucoup plus de choses qu’en étant simple touriste !

    1. Chris

      Merci beaucoup ! Tu as déjà été tentée par ce type de voyage ?

  2. Carine

    J’aimerais savoir avec quel organisme de volontariat tu as travailler. J’aimerais faire ça cet été en Corée du sud aussi. Merci pour ton retour.

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