Comment réussir en Californie quand on est français, jeune et ambitieux

Qui n’a pas son rêve américain (aux Etats-Unis ou ailleurs) ? Ce rêve de réussite en partant de rien. Trouver cet endroit où tout est possible, cet Eldorado où sa détermination, son courage, son travail portent ses fruits. C’est encore possible !

Pouvez-vous vous présenter ? Je suis Benoit Cerceau, jeune entrepreneur venu donner des ailes à son rêve américain ! Je suis originaire de la ville de Tours dans la Vallée de la Loire.
Après l’obtention d’un BTS Tourisme au Lycée Ste Ursule de Tours, j’ai intégré l’équipe d’un tour opérateur parisien renommé, en tant que conseiller/vendeur- spécialiste des Etats-Unis, et particulièrement de l’Ouest Américain. Après presque 4 années passées au sein de cette entreprise, j’ai décidé que j’avais l’expérience et les contacts suffisants pour tenter mon aventure américaine.
C’est ainsi que je me suis lancé, visa en poche et le cœur plein de rêves, à l’age de 23 ans, devenant à cette époque, le plus jeune entrepreneur Français sur le territoire Américain !

Pourquoi et depuis quand vivez-vous aux États-Unis ? C’est un rêve de gosse et une profonde détermination à le réaliser qui m’ont amené à m’installer aux États-Unis.
J’ai les États-Unis dans la peau depuis l’age de 6 ans et j’ai toujours su qu’un jour j’y vivrai. Sentiment que je n’arrive toujours pas à expliquer aujourd’hui d’ailleurs. Depuis tout jeune, les États-Unis sont donc une réelle passion, que j’alimente et cultive depuis que j’y vis, depuis plus de 6 ans déjà.

Aviez-vous déjà vécu à l’étranger ? Hormis quelques expériences de courte durée, je n’avais pas vécu à l’étranger avant de m’installer sur la côte Ouest.
Un stage en entreprise de 2 mois m’avait permis, en 2002, de déjà m’accoutumer à la culture et à la façon de faire du business aux USA.

Quels ont été vos plus belles destinations de voyage ? J’ai de très beaux souvenirs d’Hawaii lorsque je m’y suis rendu pour la première fois. Kauai est vraiment une île magique que je recommande à tous. Depuis, je m’y rend régulièrement, lorsque la pression du quotidien se fait trop ressentir et que j’ai besoin de me changer les esprits.
J’ai également eu un vrai coup de cœur pour le Brésil lors de mon premier voyage en Amérique du Sud en 2004.

Avez-vous eu des difficultés à obtenir une carte de résident permanent ? Non, dans la mesure ou je n’ai pas encore postulé pour ma carte verte! J’ai actuellement un visa investisseur (E-2) que je renouvelle tous les 5 ans, ça marche très bien et il ne m’est pas utile d’obtenir d’autres documents pour le moment !

Vous avez créé une entreprise de tourisme en Californie à destination des francophones. Pouvez-vous en parler ? Bien sûr ! J’ai, en effet, créé en 2006 l’agence Cali’fun, qui propose un concept simple: celui de faire découvrir la “Californie Autrement”, aux visiteurs Francophones, celle que nous connaissons, la “Californie des Californiens”!
Cette idée a fait son chemin et nous permet aujourd’hui, après beaucoup d’efforts, d’être reconnu comme l’agence spécialiste de la Californie auprès de cette clientèle.
Notre siège social est à Los Angeles, et nous proposons nos activités sur les principales villes californiennes.
J’ai décidé de concentrer notre communication et notre production sur la Californie uniquement, ce qui fait de nous de vrais spécialistes de la destination, accompagné d’une réelle crédibilité. L’originalité de nos services réside dans notre capacité à découvrir, ou parfois même créer des tendances avant nos concurrents et ainsi offrir des activités très originales, dans la mouvance, en accord avec les besoins réels de nos clients. J’ai volontairement choisi d’être entouré d’une equipe relativement jeune pour garder cet oeil neuf, réactif et apporter chaque jour le dynamisme pour lequel nous sommes reconnu. Quand nos concurrents proposent la traditionnelle visite de ville en autobus de Los Angeles et San Francisco, nous choisissons plutôt une visite personnalisée en mini-van afin de permettre une meilleure interaction avec nos clients, de prendre le temps de répondre à leurs questions, et leur offrir, au final, une plus belle expérience, loin des foules.
Chez Cali’fun nous pensons davantage “expérience” plutôt que “excursion”. Nous avons récemment étonné plus d’une personne en proposant la première “celebrity-spying” experience, grâce à laquelle nos clients peuvent enfin s’assurer de voir une célébrité à Los Angeles! Et pour cause, nous leur offrons la possibilité de partager le quotidien d’un paparazzi à Los Angeles!

Le rêve américain existe donc encore ? Comment se porte l’économie du tourisme américain depuis la crise financière mondiale ? Oui, je pense que le “rêve américain” est toujours d’actualité, si l’on part du principe qu’il est incarné par la possibilité de réussir en partant de peu, ou d’une simple bonne idée à laquelle on croit fort. Ce rêve est à portée de tous si tant est que l’on se donne les moyens de ses ambitions. Tout part d’une décision, puis la détermination et la persévérance font le reste. Il ne faut évidemment pas se ménager, car les États-Unis ont cette particularité d’attirer (et ce depuis bien longtemps) les talents du monde entier et le contexte concurrentiel y est très prononcé !
Dans la mesure où nous servons encore assez peu la clientèle locale, Il m’est difficile d’être très juste à ce sujet. En revanche, je peux bien sûr vous parler des arrivées internationales aux États-Unis, chiffres qui se portent plutôt bien. Le marché Français était à plus de 18% d’augmentation en 2011 en comparaison à 2010 et ces chiffres suivent également la même tendance pour les arrivées françaises en Californie. La plupart de nos clients avancent le fait que les vacances sont sacrées pour eux, principalement les vacances d’été, qu’ils ne se verraient les annuler pour rien au monde. Le gouvernement américain vient de prendre conscience du besoin de vendre les atouts de notre destination au reste du monde et vient pour cela de lancer une initiative nommée BRAND USA. Nous attendons beaucoup des bénéfices de cette marque pour l’économie du tourisme américain.

Il y a une grande communauté francophone à Los-Angeles. L’intégration se fait-elle facilement dans la société américaine ? En effet, la communauté francophone est assez présente à Los Angeles mais pas aussi bien organisée en comparaison aux autres minorités présentes dans la ville.
Les francophones font généralement le choix de l’intégration totale plutôt que de suivre le modèle des hispanos, qui ont tendance à former de petites sociétés ou communautés au sein de la société américaine. L’intégration se fait plutôt facilement si l’on est prêt à accepter tous les avantages et les inconvénients de la culture américaine ! Je finirais par dire que l’intégration se fait plus ou moins bien en fonction du statut de chacun : un expatrié qui se retrouve envoyé aux US par son employeur aura alors plus tendance à recréer une communauté française autour de lui en cherchant peut-être moins le contact avec un américain. Tout dépend donc de l’objectif que l’on a en arrivant !

Y-a-t-il des choses typiquement françaises qui vous manquent ? Bien sûr, la famille et quelques amis, puis les classiques..la nourriture: fromages, la faisselle, les granolas et le sirop de menthe Teisseire ! Si vous nous rendez visite en Californie, accepte l’échange de produits français contre services locaux (rires) ! Les quartiers typiques des belles villes françaises aussi..
Cette liste aurait été bien plus longue si vous m’aviez posé la question dans l’autre sens!

Quels sont les points positifs de la vie à Los-Angeles ? C’est un ensemble mais surtout une qualité de vie qui nous permet de pouvoir se rendre en bord de mer en 20mn, à la montagne en une grosse heure et dans le désert en moins de 2 heures !
C’est une ville pluri-ethnique, vibrante et dans laquelle les activités extérieures sont légion.
Los Angeles, c’est le “life style” à la Californienne, les beach parties, le surf et les barbecues ! Et c’est ce mode de vie que nous aimons promouvoir auprès de nos compatriotes…

Pour vivre votre rêve californien, retrouvez Benoît sur Cali ‘Fun