12 questions pour mieux connaître Anne, expatriée à Boston aux États-Unis.
Où habites-tu ? A Boston, Massachusetts
Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Anne, je suis belge et j’ai 28 ans. A la base je suis prof de français, mais je me suis reconvertie: je suis à présent libraire, un vrai métier-passion! Si je suis à Boston, c’est pour accompagner mon mari qui fait de la recherche ici (comme tant d’autres expat’ à Boston)
Depuis quand et pour combien de temps habites-tu ce pays ? Je vis à Boston depuis juin 2011 et je rentre en Belgique fin novembre… déjà! Au total, 1 an et demi
1ère expatriation ? A part un Erasmus de 6 mois en Espagne, oui.
Quelle langue parles-tu ici ? Je parle beaucoup français: avec mon mari, les amis francophones (ils sont nombreux) et aux cours de français que je donne… mais bien sûr je parle aussi anglais au quotidien (et l’avantage de donner des cours de français: on rencontre des Américains, car ils ne sont pas si faciles d’accès!!) J’ai dû reprendre des cours en arrivant ici car mon niveau n’était pas au top!
Tes activités ? Pendant les 6 premiers mois, j’étais en mode vacances ! Cours d’anglais, visites de la famille et visites touristiques, découverte de la ville, de la région, promenades, petits trips, etc… Puis en janvier j’ai commencé à travailler (cours de français pour adultes), mais seulement quelques heures par semaine. Il faut bien avouer que l’hiver, ici, c’est moins facile de visiter, même si cette année était plutôt clémente. Je fais en sorte d’être au courant des activités qui se passent à Boston et de rester curieuse, de manière à découvrir encore et encore ! Je ne m’ennuie finalement jamais (et quand on aime lire, c’est impossible de s’ennuyer) même si je passe beaucoup de temps seule (un mari au labo, ça travaille dur !)
Qu’est-ce qui te manque de la France ? Ce qui me manque de la Belgique, c’est la famille, bien sûr! J’en suis très proche, et ne pas voir mes petits neveux grandir au quotidien est parfois pesant. Heureusement il y a Skype et les mails (on s’en écrit énormément) ce qui finalement me donne parfois l’impression d’en savoir plus que si j’étais en Belgique! Et à chaque fois qu’on rentre, c’est la même impression: celle de s’être vus la veille ! Les gens ne changent pas vraiment, au fond ! Idem pour les amis !
La nourriture, aussi… vraiment, le pain ici est dégueulasse (disons-le !) Et le raffinement culinaire n’est pas leur maître-mot… mais on s’habitue, et on savoure d’autant plus la qualité de la cuisine européenne quand on est de retour !
Si tu as des enfants, comment se passe leur scolarisation ? Je n’en ai pas. Mais j’admire autour de moi toutes ces familles dont les enfants seront bilingues, voire trilingues, quadrilingues! Un vrai challenge!
Les avantages de ta vie dans ce pays /les inconvénients
Les avantages… déjà le fait de vivre une expérience inhabituelle, hyper enrichissante. On découvre des milliers de choses, sur un endroit, une culture, une langue… et sur soi! (voir aussi inconvénients) Puis, le fait de vivre de manière autonome. On n’a de compte à rendre à personne, pas d’obligations, ou si peu… on fait ce qu’on veut quand on veut! (un peu stressant pour le retour! il va falloir reprendre la vie avec des contraintes!)
Aussi, bizarrement, je me sens moins angoissée ici: ne voyant pas mes proches au quotidien, je ne ressens pas autant leurs tourments, stress, … je m’inquiète moins pour eux. L’essentiel est qu’ils aillent bien.
La météo : ici il y a un vrai hiver, un vrai printemps, un vrai été, un vrai automne (magnifique, l’automne) Avec neige, arbres en fleurs, shorts tous les jours et couleurs magnifiques… pas comme chez nous où un jour sans pluie relève du miracle !
Inconvénients : on découvre des choses sur soi et son conjoint, et ce n’est pas toujours en parfaite symbiose… les ajustements sont nécessaires! D’autant qu’on ne vit pas du tout la même expérience, l’un travaillant comme jamais, l’autre étant oisive comme jamais! L’un étant nostalgique de la Belgique, l’autre appréciant la vie bostonienne…
Les pincements de cœur quand on songe à la famille: ne pas être là aux anniversaires, etc. Mais on s’habitue et on sait que c’est temporaire.
Le stress de se blesser/ être malade. Même si je suis assurée, ma hantise est de devoir aller à l’hôpital ici, sachant combien ça coute, etc. Le côté paperasserie est vraiment pénible aussi (permis de travail, sans parler des Visa, …)
Sinon, il n’y a pas tant d’inconvénients.
Tu rêverais de vivre où ? Je me rends compte que j’aime assez vivre ailleurs, mais si je devais choisir, ce serait en Europe, pour avoir la possibilité de rentrer en Belgique « pour le week-end », chose impossible ici. Pourquoi pas en France? Ou en Suisse, Angleterre? J’avoue que devoir parler une autre langue me plaît…
Ton regard sur la France et les français Je risque d’être très méchante, vu que je suis Belge… On est plus ou moins les mêmes quand même Je côtoie beaucoup de belgo-français ici, et chacun vit l’expérience différemment. Il y a ceux qui veulent travailler, et les autres qui sont nostalgiques de la France…. Il y a définitivement un fort esprit critique (« en France, c’est mieux »)… et en effet, j’ai l’impression qu’on est plus râleurs en Belgique et France. On se plaint dès qu’il faut travailler trop, etc… Ici ils n’ont pas le choix, le travail c’est la survie parfois! Ils prennent ça comme une chance!
J’ai récemment lu « Sacrés Américains » de Ted Stanger, un avis franco-américain sur les USA… pas mal du tout!
Peut-on te suivre sur un blog ? Oui, je fais un blog – très modestement. Pour la famille et quelques copines. http://aboston.over-blog.com/
Si vous êtes expatrié, et que vous êtes d’accord pour répondre à ces mêmes questions, contactez-moi.