Hong Kong

Où habites-tu et peux-tu te présenter ?

Savoyarde d’origine, j’ai eu l’opportunité de partir au Japon pour mon premier poste, j’y suis restée 7 ans et j’y ai rencontré mon mari néo-zélandais. Nous habitons maintenant depuis 3 ans à HK et avons 2 garçons.

Quelle langue parles-tu ici ?

Lorsque j’habitais au Japon, j’ai appris le japonais et je pouvais me débrouiller dans la vie courante mais je suis loin d’être bilingue, les caractères chinois ont été un vrai frein à mon apprentissage… A Hong-Kong, par contre, je parle anglais (qui est une des langues officielles ici) et je ne connais que peu de mots de cantonais.

Japon – Fushimi Inari

Pourquoi et comment es-tu partir vivre à l’étranger ?

Je suis partie à Tokyo il y 10 ans dans le cadre d’un VIE (Volontariat International), j’avais envie de partir à l’aventure, de voyager, de découvrir des nouveaux endroits. On m’a proposé d’aller au Japon, je n’avais jamais songé à aller vivre là-bas mais je me suis dit pourquoi pas, au pire je rentrerai… 10 ans plus tard je travaille toujours en Asie ! J’ai parfois envie de rentrer en Europe, surtout depuis que j’ai des enfants, mais finalement Hong-Kong se situe pile entre la France et la Nouvelle-Zélande, c’est donc un bon compromis pour notre famille multiculturelle.

Qu’est-ce qui te manque de la France ?

Les longues soirées d’été en terrasse me manquent : ici il fait nuit au plus tard à 7h et il y a très peu de terrasses car il fait trop chaud. L’hiver et la neige me manquent également car il ne fait jamais froid bien longtemps ici si bien que peu d’appartements ont le chauffage par exemple. Et puis évidemment ma famille et mes amis me manquent et puis aussi le fromage et le pain, les longs congés maternité et les RTT, parler français et aller à la librairie, les barquettes au marron et les ravioles…

Mont Fuji – Japon

Si tu as des enfants, comment se passe leur scolarisation ?

Mon ainé allait à la crèche japonaise (ses premiers mots ont d’ailleurs été japonais…), puis dans une petite école en anglais à Hong Kong. Maintenant il a rejoint l’enseignement français et le deuxième fera surement la même chose. Ce choix a été pragmatique : les écoles internationales sont chères ici et il est très difficile d’y rentrer, mais comme mes enfants grandissent dans un environnement anglophone, du coup c’était la solution pour qu’ils apprennent le français correctement. L’école locale cantonaise n’était pas une option pour nous, trop de pression et de travail dès le plus jeune âge, je veux que mes enfants profitent de leur enfance.

Les avantages de ta vie dans ce pays :

Hong-Kong est un micro-pays très pratique pour voyager en Asie (nous visitons la Chine en ce moment dès que nous pouvons) et pour s’échapper dans la nature. Quand il ne fait pas trop chaud nous enchainons randonnées et excursions sur des petites iles le week-end. Hong Kong est aussi une ville pratique pour les mamans qui travaillent car il est possible d’avoir une aide abordable à temps plein à la maison. Contrairement aux idées reçues, ceci n’est pas l’apanage des expatriés, ici dès qu’on a des enfants et que les parents travaillent on a quelqu’un. Il n’y a pas de crèche à Hong Kong, c’est donc indispensable.

Hong Kong

Les inconvénients ?

La pollution qui est un vrai problème ici ainsi que l’humidité. Je citerais également la vie trépidante que les gens mènent ici : tout le monde travaille beaucoup, sort pas mal, on est un peu pris dans un tourbillon épuisant.

Tu rêverais de vivre où ?

Je ne rêve pas de vivre à un endroit spécifique, j’ai la bougeotte et je suis prête à déménager à nouveau pour découvrir des nouveaux lieux ! Par contre, si j’ai le choix, je suis plutôt orientée montagnes et j’aimerais vivre dans un endroit plus calme et moins pollué. J’ai réussi à convaincre mon mari de retourner un jour dans ma région d’origine, mais ce n’est pas au programme pour l’instant.

Ton regard sur la France et les français :

Mes parents me disent que j’ai un regard trop critique sur la France et c’est sans doute vrai ! En tout cas vu de l’étranger j’ai un peu le sentiment actuellement d’un grand gâchis dans un pays qui a pourtant tellement pour lui ! Je trouve aussi que les Français ne connaissent pas toujours leur chance : école, santé, congé maternité, environnement de vie agréable, beaucoup de vacances, bonne bouffe… Finalement c’est une fois partie que l’on réalise la chance qu’on a en France !

Cape Reinga – Nouvelle Zélande

Peut-on te suivre sur un blog ?

Bien sur ! Mon blog s’intitule Voyagista, c’est un blog de voyage avec beaucoup d’articles sur l’Asie mais aussi sur nos escapades dans le reste du monde. J’y partage mes bonnes adresses, mes expériences, mes itinéraires et mes plus belles photos. Venez me rendre visite !

Cet article a 6 commentaires

  1. sysyinthecity

    Très bel article, je regardais justement un reportage sur Hong Kong hier sur la 5 ! on aimerait beaucoup y aller ! je la suis maintenant sur IG 😉

  2. Laurent

    Ravi de retrouver une interview d’Amélie ici. Je suis son blog depuis quelque temps et c’est toujours un plaisir de lire sa prose et admirer ses photos.

  3. Sylvie

    Ses photos sont magnifiques et sa vie assez atypique.;. Un blog à suivre !

  4. Sylvie

    Merci ! Bonne idée de suivre Amélie sur IG !

  5. Haydée

    Sympa ce petit témoignage, et puis quel parcours !

    Je pars pour la Chine et le Japon justement 3 mois à partir de Mars. Cet interview m’a forcément interpellé. J’ai pu lire ce problème de pollution sur le blog planète-pékin. Au début je n’y croyais pas, mais au final Sirhom (son créateur) m’a convaincu et m’a même expliqué que les gens restaient à l’intérieur et particulièrement les enfants pendant les périodes critiques.
    Sinon ce que tu dis sur la France me fait penser à un article que j’ai écrit sur le sujet http://www.travelplugin.com/pourquoi-desirer-quitter-la-france/.

    Si je passe par Hong Kong on pourrait peut-être se croiser ?

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