J'écris cet article alors qu'aux infos, on parle de la disparition d'un avion entre Surubaya en Indonésie et Singapour. 162 passagers sont à son bord, 162 histoires singulières, 162 destins qui ont amené des personnes à prendre ce vol et pas un autre. Je n'en sais pas plus, mais cette actualité fait écho au roman dont je souhaite vous parler.

Il s'agit de Constellation, écrit par Adrien Bosc, qui a obtenu le Grand Prix du roman de l'Académie Française en 2014.

J'ai reçu ce livre à l'occasion des matchs de la rentrée littéraire Priceminister-Rakuten auxquels je participe avec grand plaisir pour la 3ème fois (Danse noire de Nancy Huston en 2013 et Pagford de J.K. Rowling en 2012).

Constellation, c'est le nom du nouvel avion d'Air France, lancé par Howard Hughes, qui a disparu le 28 octobre 1949 dans l'archipel des Açores, avec à son bord 37 passagers dont le célèbre boxeur Marcel Cerdan et 11 personnels de bord.

Crédit photo : Shutterstock

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J'ai choisi ce livre pour le lien évident avec ma ligne éditoriale, à savoir le voyage. Dans mon entourage, la peur de l'avion est toujours présente à chacun de nos voyages, bien que ce moyen de transport soit le plus sûr au monde. Et pourtant, le risque zéro n'existe pas…

Adrien Bosc aborde la tragédie de manière très factuelle et s'intéresse principalement aux histoires personnelles de chacun des passagers. Il ne s'appesantit pas sur les causes de l'accident mais nous relate la vie de ces personnes, les enchaînements de faits qui les ont amené à prendre ce vol.

Constellation, d'Adrien Bosc

Le roman est très documenté, court et facile à lire. Je l'ai abordé comme un magazine people où j'ai appris que Marcel Cerdan aurait du prendre le bateau mais qu'il a finalement pris le Constellation par amour pour rejoindre plus rapidement Edith Piaf à New York. Puis je me suis laissé emporter par le roman, par le destin de tous ces passagers qu'Adrien Bosc arrive à faire revivre. En fouillant la presse de l'époque, en enquêtant, il réussit à nous retracer des bouts de vie, à nous conter des anecdotes.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman où des chapitres consacrés à la biographie des passagers s'alternent avec des chapitres décrivant le vol. Le style journalistique et les détails minutieux m'ont quelquefois agacé mais c'est un livre marquant dont je ne me suis pas détachée facilement aussi bien pendant la lecture, qu'après l'avoir terminé.

Photo : Le Monde

Photo : Le Monde

L'auteur, Adrien Bosc, n'a que 28 ans et j'admire son jeune talent. C'est un auteur à suivre.

J'attribue la bonne note de 4/5 à ce roman que j'ai bien aimé. Les critères de notation étant la qualité de l'écriture, le plaisir à la lecture et l'originalité du livre.

Cet article a 2 commentaires

  1. Petitgris

    Ce livre me fait de l’oeil 🙂 Pour le bien que tu en penses bien sûr mais aussi parce que je suis passée en octobre 2014 sur les lieux où s’est écrasé cet avion sur l’île de Sao Miguel aux Açores. Ce fut l’occasion de reparler de Cerdan/Piaf ! Bon bout d’an Sylvie Bises

  2. matchingpoints

    Un livre qui est dans l’air du temps. Les événements actuels ravivent la peur de l’avion.

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