Cet article est publié dans le cadre de l’opération “Unis pour un tourisme alternatif”. Orchestrée par Voyageurs du Net et parrainée par Voyageons-Autrement, ABM, Babel Voyages, EchoWay et Viatao, cette opération vise à promouvoir dans la blogosphère le tourisme responsable et alternatif.

Quand Kalagan m’a proposé de participer à cette opération, je me suis interrogée sur ma légitimité à écrire un article sur ce thème. Souvenez-vous, j’ai à plusieurs reprises critiqué le marketing vert, l’éco-tourisme,  je persiste et signe, je reste une voyageuse éco-sceptique. J’ai aussi attaqué le concept du voyage authentique qui me paraît opposer les voyageurs en les catégorisant de manière très dédaigneuse.  Et j’ai bien aimé la réponse de Kalagan à mon interrogation : « Je trouve tes articles justement très intéressants. Une réflexion critique sur l’éco-touriste, cela rentre parfaitement dans notre opération. »

C’est juste un préambule pour montrer que je ne rentre pas vraiment dans les cases 🙂 ! Et pourtant, j’essaie d’être une citoyenne responsable, et donc une voyageuse responsable (un peu bobo mais pas trop) . Ce n’est pas si facile car je consomme (je dé-consomme aussi, ouf, je ne suis pas si mauvaise !), je pollue (je prend l’avion, la voiture…), j’abime (je visite des lieux trop touristiques),  je me lave (trop d’eau)…

 

Alors qu’est-ce que je peux (ou suis prête à) faire pour être une voyageuse plus responsable ? Un concept me parle vraiment et rejoint bien ma philosophie : le slow travel.

 

Le slow travel, c’est quoi ?

Ce n’est pas nouveau, Théophile Gauthier, écrivain mais aussi voyageur, en parlait déjà au 19ème siècle.  Mais le slow Travel moderne est reparu avec le  « slow mouvement » qui consiste à ralentir le rythme effréné de la vie moderne, à prendre le temps, ralentir pour profiter de la vie,  mieux profiter de nos activités. Le voyage lent est un état d’esprit qui favorise les rencontres en cours de route et préconise de participer à la vie des résidents locaux plutôt que de suivre les préconisations de guides touristiques. C’est prendre le temps de la découverte.


Le souci de l’environnement

Même si ce n’est pas ma principale motivation, je suis assez sensible au fait de réduire mon empreinte écologique. Le slow travel incite à :

  • Moins polluer en utilisant les transports collectifs et en évitant les transports rapides comme l’avion. La marche à pied, le vélo, le stop, la navigation à voile, le co-voiturage sont de bonnes solutions.
  • Minimiser son impact sur l’environnement du lieu de voyage en consommant local et raisonnablement.

 

Ce que j’aime en voyageant plus lentement

C’est une façon de voyager qui me donne une vraie impression de liberté grâce à un rapport au temps bien différent de mon quotidien. En faisant un long break pour voyager autour du monde, je me suis aperçue que le grand luxe de ce type de voyage c’était le temps. Pour moi, les avantages du slow travel sont :

  • prendre le temps de profiter de la vie
  • vivre à mon rythme et au rythme de la population locale
  • faire des rencontres et on en fait beaucoup plus quand on est plus disponible
  • improviser et laisser place à l’aventure
  • aller au marché, observer et acheter des produits locaux
  • me relaxer dans les cafés en sirotant la boisson locale et en observant les habitants
  • prendre le temps de déguster la gastronomie locale (A bas les fast food 🙂 !)
  • apprendre quelques mots de la langue locale
  • écouter et discuter de la pluie et du beau temps…

 

Mais pourquoi ce n’est pas si facile

La vie moderne est ce qu’elle est :  rapide, stressante et contraignante. Nous sommes une majorité à avoir besoin de travailler pour vivre, et même si nous avons la chance de bénéficier de congés payés d’une durée bien plus longue que les pays anglo-saxons, ce n’est pas toujours suffisant pour ralentir vraiment son rythme. Et prendre l’avion, moi j’adore !

 

Vous êtes prêts pour expérimenter le voyage lent ?

 

Cet article a 20 commentaires

  1. Petitgris

    Mon avis rejoint le tien . Oui pour le voyage lent pour toutes les raisons que tu donnes et que j’utilise le plus possible. Mais pour se rendre sur les lieux , force est de prendre l’avion ! Comment se rendre à Los Angelès ou à Hanoï dans ce cas ? Comme toujours il faut savoir être raisonnable ! Bonne soirée bises

  2. Bonjour Sylvie,
    Pour nous, le voyage est forcément un moyen d’entrer en contact avec les locaux et de découvrir leur vie. Si c’est pour le faire au pas de charge, ce n’est plus un voyage. C’est un déplacement professionnel, peut être, mais pas un voyage.

  3. Fabienne

    J’aime beaucoup cet article, et surtout l’honnêteté que tu as au début! Je partage pleinement ta vision du voyage… Ca me fait sourire car plusieurs fois avec Benoit on se surprend à se demander si on aura le temps de faire ci ou ça durant notre voyage… et à chaque fois on se stoppe net en réalisant que « Oui, le temps on l’aura »! Je crois que ça fait partie des choses dont je me réjouis le plus! 😉

  4. Mélissa

    En Europe, c’est assez facile de pratiquer le Slow Travel…Npus sommes géographiquement porches des uns des autres. Pourquoi ne pas commencer par là et se concentrer sur une ville, ou une région si l’on apas beaucoup de temps?
    Beaucoup un nombre grandissant de régions (surtout celles sont en dehors du circuit touristique traditionnel) ont décidé de se tourner vers cette forme de voyage et veulent s’en servir comme levier de développement.

  5. Marion

    Oui au Slow travel!
    Mais force est de constater que c’est plus facile à réaliser en Europe…
    En parlant de slow travel j’ai trouvé une chouette compagnie qui propose des voyages très longue distance sans prendre l’avion : http://epicoverland.com/
    J’aimerai vraiment prendre le temps d’essayer un jour…

  6. Sylvie

    Comme pour tout concept ou mode, je ne prend que ce que je trouve meilleur ! L’avion, même polluant, est sacrément pratique ! Bises

  7. Sylvie

    Bonsoir Cyrille, Tu as raison.

  8. Sylvie

    Merci Fabienne. C’est un vrai bonheur ce rapport au temps dans un long voyage. C’est pour bientôt pour vous !

  9. Sylvie

    Tu as raison, l’Europe n’est pas si immense mais si riche ! Mais, c’est vrai que j’ai plutôt tendance à faire des escapades trop courtes dans les capitales européennes. C’est à revoir !

  10. Sylvie

    Très sympa le concept. Merci pour la découverte.

  11. Mélissa

    Et désolée pour le commentaire un peu confus grammaticalement et orthographiquement parlant. 😉 J’étais un peu fatiguée, je crois. 😉

  12. Kalagan

    Merci Sylvie de ta participation à notre opération.

    Je suis aussi complètement adepte du voyage lent. Les voyages de 2-3 semaines à courrir dans tous les sens me plaisent moins qu’avant. Je préfère prendre mon temps, sans planifier, faire plus de rencontres, m’intéresser de plus près aux destinations que je visite…

    Je lis dans les commentaires qu’il est plus facile de faire du « slow travel  » en Europe qu’ailleurs. Je suis un peu étonné. A part quelques amis musiciens ou très routards qui sont partis plusieurs mois en Europe de l’Est, la plupart des voyageurs au long court vont sur d’autres contients, moins chers. Ce qui leur permette de voyager plus longtemps, plus lentement.

  13. Sylvie

    L’Europe est un territoire assez condensé, et les transports en commun sont très développés, ce qui permet de voyager lentement autour de chez soi, et de découvrir aussi des merveilles dans un temps plus limité et sans prendre l’avion pour aller au bout du monde.
    Mais effectivement, le temple du slow travel est peut-être l’Asie où on peut voyager longtemps, lentement, avec un budget limité et en découvrant un monde et des gens tellement dépaysants.

  14. zenkhan

    Pour voyager lentement, il faut aussi songer à voyager léger 🙂

    A bientôt !
    Zenkhan
    du blog comment preparer son voyage . fr

  15. christine

    J’ai essayé le slow travel en Drôme Provençale et j’ai adoré ! En fait, je ne connaissais pas vraiment le concept mais mon ami voulait des vacances plus originales. On a donc trouvé près de chez nous, Scoot’Nomad qui propose des circuits en scooter avec des endroits insolites où dormir et pleins de choses à découvrir. J’ai adoré prendre le temps de profiter de chaque instant et je comprends maintenant l’importance de ce concept. Je crois que j’ai appris beaucoup plus de choses pendant ce voyage que lors de mes voyages à l’étranger où je ne pouvais pas prendre le temps de découvrir et de profiter de chaque détail du voyage.

    1. Sylvie

      Finalement prendre son temps est notre vraie liberté !

  16. marielle

    Voici un bel exemple de « slow tourisme »
    7 jours avec mon fils de 15 ans (sur sa propre mob svp).
    Magnifique périple en drome avec hébergements réservés, et heureusement car c’est vraiment un soucis en moins. Il nous restait juste à découvrir cette drome provençale par les chemins de traverses vers Nyons – Grignan – Dieulefit – Luc en diois – saou – Rémusat .. Belles rencontres sur la route, hôte triés sur le volet. Road book de qualité. Accueil et services vraiment au top.

  17. marielle

    Si ça vous intéresse, voici plus d’info sur mon expérience « slow tourisme »

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