Au nord de la Martinique, côté mer des Caraïbes, voici 6 sites dans lesquels, à notre avis, il faut absolument s’arrêter :

  • Case Pilote
  • Le Carbet
  • Saint Pierre et le musée de la catastrophe de 1902
  • Le mémorial du tombeau des Caraïbes
  • Le Prêcheur et l’Habitation Céron
  • Le Morne-Vert, la « petite Suisse des Antilles »

La Martinique est une île des Caraïbes relativement petite, d’une superficie de 1128 km2. Avec près de 64 kilomètres de longueur sur environ 26 kilomètres au plus large, on la parcourt relativement facilement.

Toutefois, il faut savoir que même si les routes principales sont très belles et roulantes, il y a fréquemment des embouteillages aux abords des villes. Et les routes secondaires sont souvent moins faciles en raison de leur étroitesse, d’un revêtement à refaire, ou car elles sont très tortueuses…

Si bien que pour contourner ce problème et profiter de chaque endroit sans passer notre temps en voiture, nous avons choisi de poser nos valises à deux endroits pendant notre séjour de trois semaines : un hébergement dans le nord, puis un autre hébergement dans le sud de l’île.

Notre premier et merveilleux logement se trouvait à Case Pilote.

C’est donc au départ de Case Pilote que commence l’aventure pour découvrir le nord de la Martinique, côté mer des Caraïbes.

1 – Case Pilote, un village de pêcheur à voir

Case-Pilote est une petite ville située à environ 15 kilomètres de Fort-de-France, la capitale de la Martinique. L’aéroport se trouve à une vingtaine de kilomètres.

Case Pilote - Martinique
Case Pilote

Située sur sur la côte caraïbe, ce village de pêcheurs est calme et tranquille, et abrite des plages et des eaux turquoises. Il a été l’un des premiers bourgs de la Martinique à être colonisé.

De nombreuses maisons sont colorées et apportent gaieté et chaleur au centre-ville.

Mairie de Case Pilote - Martinique
Mairie de Case Pilote

L’église de Case Pilote est l’une des plus ancienne de Martinique. Elle aurait été construite entre 1640 et 1645 par des missionnaires. Sur le fronton, on peut apercevoir une coquille comme celles du chemin de Saint Jacques de Compostelle, emblème de leur ordre religieux.

Eglise de Case Pilote - Martinique
Eglise de Case Pilote – Martinique

L’activité de pêche est toujours très présente au village. Et lorsqu’on se balade depuis le port, on croise les restaurants et bars de plage fréquentés par les locaux et souvent très animés.

On a tout particulièrement aimé admirer de superbes couchers de soleil depuis le bar, le Shell’s situé en bord de plage. Confortablement assis sur des canapés, un cocktail à la main, c’est bon des profiter de la vue sur la mer des Caraïbes.

Cocktail au Shell's à Case Pilote - Martinique
Cocktail au Shell’s à Case Pilote

La localisation de Case Pilote en fait un très bon point de chute pour rayonner dans le nord de la Martinique. Nous avons apprécié son côté plus authentique que les villes du sud de l’île.

Pour nous loger nous étions sur les hauteurs de Case Pilote à « La Perle du Cap » . Nous y étions hébergés grâce au site d’échanges de maison, HomeExchange. Toutefois les propriétaires louent également ces appartements tout confort avec piscine privative et vue exceptionnelle sur la mer. Franchement, c’était top (et ce n’est pas sponsorisé !).

Conseils : prenez le ferry à Case Pilote

Ferry "Les vedettes tropicales" - Martinique
Ferry « Les vedettes tropicales »

Pour aller visiter Fort-de-France, depuis Case Pilote, ne prenez pas la voiture ! Vous éviterez les embouteillages et les difficultés de stationnement dans le centre-ville. Un ferry vous y emmène à Fort-deFrance en une vingtaine de minutes. Ensuite, depuis le port, les principales attractions sont accessibles à pied. De plus, le trajet en bateau est très agréable.

2- Le Carbet, là où tout a commencé

Christophe Colomb aurait débarqué au Carbet en 1502, et découvert l’île. Puis c’est encore ici que le premier colon français, Pierre Belain d’Esnambuc, s’est établi en 1635.

Les colons créent ensuite des exploitations agricoles, et en 1750, soit une centaine d’années après le début de la colonisation, la Martinique compte plus de 500 habitations sucrières ! Si bien que pour les exploiter, près de 100 000 esclaves noirs sont emmenés sur l’île. Le décret mettant fin de l’esclavage est signé près un siècle plus tard le 27 avril 1848.

Le monument ci-dessous est un témoignage de cette histoire.

Le Carbet - Martinique
Le Carbet – Martinique

Le Carbet est construit autour de cette église immense, l’église Saint Jacques. C’est certainement, le village le plus animé de la côte Nord Caraïbes avec la plage du Coin, une plage familiale à voir quand on visite le nord de la Martinique.

Le Carbet - Martinique
L’église Saint Jacques – Le Carbet

Conseil : faire un stop à l’anse Marigot

Arrêtez-vous à l’anse Marigot pour admirer le panorama et prendre quelques photos car le point de vue à 360 degrés vaut vraiment le coup d’oeil. On peut même y pique-niquer.

Point de vue à l'Anse Marigot - Martinique
Point de vue à l’Anse Marigot – Le Carbet

3- Le musée de la catastrophe de 1902 à visiter pour comprendre l’histoire de Saint Pierre

La ville de Saint-Pierre a été fondée par les Français en 1635 avec une première colonie de 150 personnes. C’est Pierre-Belain d’Esnambuc qui donna son nom à la ville. Riche de trois ports, Saint Pierre s’est développé grâce à l’industrie sucrière. Elle est à son apogée économique au XIXème siècle avec une population de plus de 20 000 habitants. Elle devient le centre administratif et culturel de l’île. Riche en théâtres, musées, bibliothèques et écoles, on la surnomme alors la « Petite Paris » car elle possède aussi un équipement urbain très moderne comme de l’éclairage public, un tramway…

Maison de la Bourse à Saint Pierre - Martinique
Maison de la Bourse à Saint Pierre

Malheureusement, le 8 mai 1902, la ville a été complètement détruite par une éruption volcanique de la Montagne Pelée. Cette éruption fait près de 30 000 morts et raye purement et simplement Saint Pierre de la carte.

Ruines de la catastrophe de 1902 à Saint Pierre - Martinique
Ruines de la catastrophe de 1902 à Saint Pierre
Rue du Petit Versailles à Saint Pierre - Martinique
Rue du Petit Versailles à Saint Pierre

La ville a été peu à peu reconstruite et compte maintenant environ 5000 âmes. Les traces de ce passé tragique sont encore bien présentes. On peut y découvrir les ruines du théâtre, de l’église … toutefois le plus intéressant est de visiter le mémorial de la catastrophe de 1902 appelé aussi le musée Franck Perret.

Le volcan de la montagne Pelée est toujours sous surveillance.

Mémorial de la catastrophe de 1902 à Saint Pierre - Martinique
Mémorial de la catastrophe de 1902 à Saint Pierre

Le musée est petit mais très bien documenté si bien que la visite est particulièrement émouvante. On y découvre des photographie de Saint Pierre dans toute sa splendeur avant le drame, des objets carbonisés ou fondus comme la cloche de l’église.

C’est un site incontournable à voir dans le nord de la Martinique.

Conseil : déjeunez au marché de Saint Pierre.

Les marchés sont toujours une bonne idée pour déjeuner sur le pouce ou trouver des petits endroits typiques pour se restaurer. On a dégusté un repas créole au premier étage du marché couvert de Saint Pierre, et c’était très bon.

Marhé couvert de Saint Pierre - Martinique
Marché couvert de Saint Pierre

4- Le mystérieux mémorial du tombeau des Caraïbes

Sur le bord de la route entre Saint Pierre et le Prêcheur, il y a un mémorial assez mystérieux. Intrigués, nous nous sommes arrêtés.

Mémorial des Caraïbes - Martinique

Les Caraïbes, c’est le nom donné aux autochtones présents sur l’île à l’arrivée de Pierre-Belain d’Esnambuc et des 150 premiers colons. Même si au départ, la cohabitation s’est bien passée, au fil du temps les colonisateurs se sont multipliés si bien qu’ils ont pris peu à peu le contrôle de l’île.

Une légende raconte qu’à cet endroit, les derniers Caraïbes se seraient suicidés en se jetant d’une falaise. Pour d’autres, ce serait un massacre commis par les colons.

Le chef des Caraïbes aurait dit « La montagne de feu se vengera » et cette malédiction s’est réalisée avec l’éruption volcanique de la Montagne Pelée en 1902 qui a détruit Saint Pierre et fait près de 30 000 victimes.

La réalité montre qu’il y a réellement eu un génocide vis à vis de ce peuple. Ceux qui ont survécu, sont ceux qui se sont expatriés dans les îles voisines, et principalement la Dominique.

Mémorial des Caraïbes - Martinique
Mémorial des Caraïbes

Ce mémorial est donc un hommage à ces autochtones. On y trouve un gros rocher peints en blanc et 34 poteaux avec des visages sculptés sur lesquels on peut lire des citations liées à chaque fois à une commune de la Martinique.

C’est l’oeuvre de la sculptrice Vénus Chantal Hippocrate

5- Le Prêcheur et l’Habitation Céron, un site à découvrir

Le Prêcheur est le dernier bourg de la côte nord au pied de la Montagne Pelée. La route s’arrête quelques kilomètres plus loin pour laisser la place à des chemins de randonnées. C’est à pied qu’il est possible de rejoindre Grand Rivière, à l’extrême nord de la Martinique, et la route qui permet de découvrir l’île côté océan Atlantique.

Le Prêcheur est né de la colonisation au milieu du XVIIème siècle. Comme au Carbet, la sculpture ci-dessous rappelle l’histoire de la colonisation et de l’esclavage.

Le Prêcheur - Martinique
Le Prêcheur – Martinique

En continuant la route en tentant d’aller à l’anse Couleuvre, l’une des plus belle plage du nord de la Martinique, nous sommes arrivés devant le grand portail de l’Habitation Céron un peu par hasard après nous être arrêtés à l’anse Céron.

Habitation Céron - Le Prêcheur - Martinique
Habitation Céron – Le Prêcheur

L’Habitation Céron est une plantation historique située à la pointe sud-ouest de la Martinique sur la commune du Prêcheur. Elle est signalée en 1658 comme une importante sucrerie avec ses moulins à eaux. Elle a été épargnée par l’éruption volcanique de la montagne Pelée en 1902. On peut y voir des ruines de bâtiments agricoles, une grande maison de style créole réhabilitée, des bâtiments de travail et des cabanes.

Ruines des bâtiments agricoles de l'Habitation Céron - Le Prêcheur - Martinique
Ruines des bâtiments agricoles de l’Habitation Céron

On visite d’abord l’Habitation Céron pour son parc labellisé « jardin remarquable ». La balade dans une jungle exotique est belle mais relativement courte.

Le trésor du parc est le Zamana, élu plus bel arbre de France en 2016. C’est un arbre originaire d’Amérique (Mexique, Pérou). Celui-ci est répertorié comme le plus gros Zamana des Petites Antilles. Ses branches s’étendent sur près d’un hectare, et vraiment sa taille est impressionnante. Il est âgé d’au moins 3 siècles.

Le Zamana - Habitation Céron - Le Prêcheur - Martinique
Je suis à côté du Zamana Habitation Céron

On l’appelle aussi l’arbre à pluie car ses feuilles se rétractent lorsqu’il pleut puis s’ouvrent de nouveau lorsque le soleil est de retour. C’est un bon atout pour maintenir un taux d’humidité sous l’arbre. Dans l’Habitation Céron, il a été introduit pour faire de l’ombre aux cacaoyers.

Le Zamana - Habitation Céron - Le Prêcheur - Martinique
L’immense Zamana de l’ Habitation Céron

Nous avons particulièrement bien aimé l’accueil et notre pause au café où nous en avons un peu plus appris sur l’orientation actuelle du site agricole. Il y était question d’agrotourisme, d’économie circulaire et de production « locavore » pour la cuisine du restaurant et du snack.

Cette habitation fait partie de nos incontournables à voir dans le nord de la Martinique.

Conseil : testez le restaurant de l’Habitation Céron

Il n’était pas l’heure du repas, si bien que nous n’avons pas pu tester le restaurant. Mais d’après tous les retours que j’ai eu, je pense que ça doit valoir le coup de s’arrêter pour goûter cette cuisine aux ingrédients très locaux.

Et j’aimerais y revenir pour une visite guidée afin de mieux comprendre l’histoire de cette exploitation et l’utilisation passée des moulins à eaux.

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6-Le Morne-Vert, un site à découvrir pour se ressourcer

En rentrant à Case Pilote, nous avons fait un petit détour depuis Le Carbet pour admirer les vues panoramiques depuis ce village, le Mont-Vert. On le surnomme « la petite Suisse des Antilles »car les paysages y sont verdoyants.

La Morne-Verte - Martinique
La Morne-Verte

Pour y arriver, on monte à environ 400 mètres d’altitude par une route tortueuse mais belle. Lorsque la température est étouffante en bas, à cette hauteur, on savoure un peu de fraîcheur. Je crois qu’on a perdu près de 6 ou 7 degrés en montant.

La Morne-Verte - Martinique
La Morne-Verte

Il n’y a rien de précis à visiter mais les paysages et la température plus basse sont bien appréciables. On y monte pour prendre un bol d’air .

Et vous, avez-vous d’autres sites incontournables à nous conseiller lorsqu’on visite le nord de la Martinique sur la côte de la mer des Caraïbes ?

Cet article a 2 commentaires

    1. Sylvie

      La Martinique a beaucoup à offrir ! C’était un très beau séjour.

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